Qui sommes-nous ?

 » qui sommes-nous ? « 

L’Observatoire d’Éthique et Santé Humanitaire (OESH) est une association suisse à but non lucratif basée à Neuchâtel et active dans la coopération internationale. Tout en offrant un lieu de questionnement et de dialogue dans le but de susciter un débat public et scientifique, nos actions ont pour vocation de répondre aux défis contemporains de l ’action humanitaire dans le domaine de la santé globale. L’Observatoire est créé en 2020 à partir d’un constat sur la complexité grandissante pour les acteurs humanitaires à réaliser leur mission première ; venir en aide aux victimes en tant que soignant.

NAISSANCE DE L’OBSERVATOIRE ETHIQUE ET SANTE HUMANITAIRE

Actif dans le petit monde dit humanitaire depuis plus de trente ans, d’abord avec le Croissant-Rouge palestinien, l’OMS et enfin Médecins du Monde, cela fait plusieurs années que je me questionne sur le sens de nos actions. Que ce soit au Rwanda, après le Tsunami en Asie du Sud Est ou suite au tremblement de terre en Haïti, j’ai été profondément bouleversé et parfois indigné par une certaine arrogance vis-à-vis des institutions et des populations que nous pensons aider, accompagnée par fois d’une attitude néocolonialiste. Que nos projets n’améliorent pas la situation des populations pour lesquelles nous sommes censés agir est déjà en soi grave, mais que notre présence soit parfois toxique et aille à l’encontre des principes humanistes qui soutiennent nos actions devrait nous interroger et nous alarmer.


Offusqué par ce triste spectacle humanitaire, je me suis demandé si le principe de non-malfaisance, Primum non nocere — d’abord ne pas nuire —, ne devait pas précéder celui de bienfaisance au même titre que celui du droit d’ ingérence cher aux pionniers de cet humanitaire new- look. Puisqu’on ne critique pas la bonté, je me suis aussi rendu compte de la complexité à adopter un esprit critique et d’analyse dans un domaine concurrentiel où chaque organisation défend son territoire, son image et sur tout ses besoins financiers. J’ai donc imaginé un outil qui pourrait pallier ce manque : l’Observatoire Éthique et Santé Humanitaire.

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Professeur Nago Humbert
Fondateur et ancien président de Médecins du Monde Suisse.
Professeur agrégé à la faculté de médecine de Montréal.

Notre Vision

 » Pour nous, il ne peut y avoir de bonnes et de mauvaises victimes, la mort est toujours une défaite pour l’humanité quand elle est provoquée par l’homme « 

En dépit des efforts des organisations humanitaires, les besoins et les défis contemporains sont immenses afin de continuer à porter secours efficacement aux victimes. Dans un monde où les frontières géographiques ont éclaté pour laisser place à des conflits culturo-civilisationnels, porter secours aux victimes s’avère complexe pour des organisations humanitaires qui peinent à coordonner leurs actions en raison d’analyses géopolitiques parfois diamétralement opposées.

Face à cette situation, notre vision s’érige autour de deux priorités institutionnelles ; dépolitiser l’aide aux victimes et repolitiser les crises humanitaires.

Dépolitiser l’aide aux victimes

Puisqu’il ne peut y avoir de bonnes et de mauvaises victimes, la mission première des humanitaires est de répondre aux situations de crises et cela sans distinctions.

Dans une société où l’image prime sur le réel et le médiatique sur le politique, il est plus que jamais nécessaire d’investir l’ensemble des territoires touchés par des crises sanitaires et cela, indépendamment de l’intérêt médiatique, public ou politique à intervenir dans un territoire aux dépens d’un autre. En dépolitisant l’aide aux victimes, ainsi qu’en fondant nos actions sur l’équité dans le traitement et la diffusion de l’information, l’Observatoire a pour vocation de témoigner et de rendre visible les causes et les victimes oubliées.

Repolitiser les crises humanitaires

Parce que des millions de morts et de réfugiés lors des catastrophes dites « humanitaires » ne sont que symptomatiques de crises politiques bien plus profondes, il est du devoir des humanitaires de témoigner des manquements ou des dysfonctionnements, qu’ils soient causés par des États, des institutions ou des ONG.

En repolitisant les crises humanitaires, l’Observatoire met au centre de ses préoccupations la notion de témoignage humanitaire. En attestant des violations systématiques du droit humanitaire et des conventions de Genève, l’Observatoire souhaite répondre à l’absence de volonté politique en stimulant une réflexion et des actions concrètes dans la négociation de solutions.

NOS VALEURS

 » Parce que les bons sentiments ne suffisent pas « 

Dignité

Être victime, c’est subir, plus ou moins passivement, des événements imposés par des forces extérieures. Face à l’arbitraire, le respect et la dignité doivent guider l’acte humanitaire afin de garantir une relation d’égal à égal entre les partenaires. Pour nous, l’acte humanitaire doit en premier lieu redonner à la victime son pouvoir ; celui d’agir.

Indépendance

Nos actions ayant pour vocation d’alerter l’opinion publique et les instances politiques lors de situations jugées problématiques, l’indépendance est une notion centrale pour l’Observatoire. Afin de préserver notre liberté et notre autonomie vis-à-vis de nos bailleurs de fonds et des institutions soutenant notre travail, les axes de recherche ainsi que les thématiques priorisées par l’Observatoire sont discutés à l’interne et évalués en fonction de la nécessité éthique et humanitaire pour l’OESH à intervenir dans une situation particulière.

Impartialité

Indissociablement liée à la neutralité, l’impartialité ajoute la dimension non discriminatoire dans son principe d’action. Nous traitons les victimes avec la plus stricte impartialité lorsqu’il s’agit de signaler des situations problématiques et cela sans privilégier les causes faisant l’approbation de l’opinion publique. L’impartialité de nos actions en faveur de l’accès aux soins de santé pour tous prime sur la portée médiatique de nos revendications.

Non-développementalisme

Puisque nos interventions ne sont motivées que par la volonté de dispenser des soins aux populations qui en sont privées, nous privilégions le terme « humanitaire » à celui de développement. Dans la pratique, le terme développement a trop souvent été utilisé pour inciter un développement économique dans des territoires du Sud au nom d’un progrès fondé sur la modernité occidentale. En motivant ses prises de position uniquement sur la nécessité à intervenir lorsque la vie ou la dignité des êtres humains sont menacées, L’Observatoire souhaite ainsi respecter la diversité culturelle en contribuant à l’autonomisation des victimes dans les territoires marqués par des interventions humanitaires.

Professionnalisme 

Afin de garantir l’exactitude de nos données tout en garantissant la protection de nos sources, la rigueur scientifique, l’honnêteté intellectuelle et le respect de nos partenaires sont les fondements constitutifs de l’Observatoire.

Membres de l'OESH

PRÉSIDENt du comité

Didier Berberat

Ancien parlementaire fédéral
Conseiller national et Conseiller aux Etats

Tout au long de son parcours politique, M. Berberat s’est notamment illustré par son engagement pour la culture et l’éducation ainsi que pour ses prises de position par rapport à la place et au rôle de la Suisse dans les grandes discussions internationales. Il a ainsi occupé la fonction d’Envoyé spécial de la Suisse pour le Sahel, en charge notamment du processus de paix au Mali.

Suite à sa retraite politique en 2019, M. Berberat a accepté de présider le Conseil de fondation de l’Observatoire Éthique et Santé Humanitaire.

PRÉSIDENCE DU COMITÉ

Viviane Châtel

Maître de conférence et de recherche à l'Université de Fribourg

Mario Carera

Ancien haut fonctionnaire de la DDC et chargé de mission pour le DFAE

Charles Kleiber

Ancien secrétaire d’État à l’éducation et à la recherche

Robin Santoli

Chargé de projet RSE/durabilité chez BCN Anciennement au bureau opérationnel de l'Observatoire Éthique et Santé humanitaire

John Orlando

Directeur pays en Colombie pour Action contre la Faim, spécialiste en droits de l’enfant. John Orlando a travaillé dans de multiples pays pour Médecins sans Frontières, Médecins du Monde et Terre des hommes

Conseil scientifique

Dr. Rony Brauman

Directeur d’études au Centre de Réflexion sur l’Action et les Savoirs Humanitaire. Ancien Président de Médecins sans Frontières

Pierre Krähenbühl

Directeur général du CICR à partir du 1er avril 2024. Ancien diplomate suisse. Ancien directeur des opérations du CICR et Commissaire général de l'UNRWA de 2014 à 2019

Pre. Elisée Nouvet

Anthropologue médicale Professeure assistante à l'Université Western Ontario

Dr. Olivier Hagon

Directeur médical du corps suisse d’aide humanitaire de la coopération suisse. Codirecteur du centre de médecine humanitaire et gestion des catastrophes

Pr. Gilles Bibeau

Anthropologue médical Professeur émérite, Université de Montréal

Pr. Ahmed Maherzi

Directeur du bureau de la Responsabilité sociale, faculté de médecine, Université de Montréal. Ancien doyen de la faculté de médecine de Tunis

Pr. Antoine Payot

Professeur agrégé au Département de pédiatrie et directeur du Bureau de l’éthique clinique de la Faculté de l’Université de Montréal

Dr. Paul Bouvier

Ancien Conseiller médical principal et conseiller en éthique humanitaire, Comité international de la Croix-Rouge

Dr. Pierre Micheletti

Président d’Action contre la Faim, Ancien président de Médecins du Monde France. Professeur associé à l'Institut d'études politiques de Grenoble

Pr. Antoine Kernen

Maître d'enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne

Pr. Francis Akindes

Professeur de sociologie politique et économique à l'Université Alassane Ouattara de Bouaké (Côte d'Ivoire). Président du Conseil Scientifique l'Université de Ouattara, il y est également coordinateur scientifique de la Chaire Unesco de Bioéthique. Vice-président du Conseil scientifique de la Fondation Croix-Rouge Française

Pre. Marion Fresia

Anthropologue, Professeure à l'Institut d'ethnologie, Université de Neuchâtel

Alice Corbet

Anthropologue, chercheuse CNRS au LAM (Les Afriques dans le Monde), Sciences Po Bordeaux, IRD

Pre. Cesla Amarelle

Cesla Amarelle est professeure de droit des migrations à l'Université de Neuchâtel, anciennement conseillère d'Etat en charge de la formation, de la jeunesse et de la culture dans le Canton Vaud.

Équipe

Nago Humbert

BUREAU OPERATIONNEL

Bianca Franchi

BUREAU OPERATIONNEL

Partenaires

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