Ce mois de septembre a été marqué, entre autres, par un désastreux séisme au Maroc. L’aide internationale a voulu s’activer, mais le pays a souhaité gérer la situation par lui-même en faisant des accords directement avec des pays qui ont fait des offres. Voici les explications et commentaires de deux membres de notre conseil scientifique, Olivier Hagon et Pierre Micheletti:
– La Suisse va-t-elle amener son aide au Maroc après le séisme? Interview d’Olivier Hagon
– Le choix du Maroc de ne pas se tourner vers l’aide internationale: interview de Pierre Micheletti
La démarche adoptée par le Maroc va dans le sens de notre idée de décolonisation de l’aide humanitaire: en effet l’aide humanitaire ne peut pas être imposée par les pays du nord (en termes de présence sur place, de type d’aide apportée, etc.), mais doit être organisée en commun accord entre les deux parties afin de pouvoir répondre aux vrais besoins des populations touchées.
Encore une fois ces tragiques événements nous ont démontré que ce sont bien les bailleurs qui choisissent les victimes. Les appels aux dons et à la générosité du public pour le Maroc tranchent avec le silence gêné pour les victimes libyennes. Pour nous il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises victimes, il n’y a que des victimes.